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La série Glimpse
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VOD - GLIMPSE 6
Article de LEG SHOW magazine
Glimpse 6 est un peep-show idéal, une scène ouverte aux fantasmes les plus crus; comme dans ce passage où, dans une boîte de strip-tease, un homme est invité par une brune insolente à participer au spectacle. Le voyeur n’est pas coupable, les distances s’effacent, et celle qui se dévoile joue le jeu du plaisir sans faux semblant. Réconciliation de l’acte et du désir, variations infinies sur la liberté du corps : la force de Roy Stuart tient dans ces images débarrassées de toute pudeur qui libèrent l’œil de la gène. Pénétration féroce au gode-ceinture, filles léchées à pleine bouche, amour à trois, soixante-neuf profonds et fellation volée au fond d’un squat d’artistes : tout est à voir sans retenue, sans jamais baisser les yeux. Même les tabous hétéros les plus convenus s’affaissent quand un mâle excité improvise une pipe du bout des lèvres…Et pour tout montrer, tous les prétextes sont bons.
Dans un square, une femme active à la jupe courte dévoile son entrecuisse penchée au dessus d’une fontaine. Une autre, à peine cachée derrière un arbre, laisse échapper un jet d’urine en écartant sa culotte d’une main. Même une chute en vélo finit jambes écartées !Cette liberté retrouvée du regard sur le sexe échappe à tous les codes. La caméra peut s’attarder sur un maquillage qui coule, un sourire de défi ou deux doigts fouillant longuement une chatte.
Et si le goût du sexe n’est pas honteux, il n’est pas non plus grave parce que réservé aux adultes. L’ironie trouve ainsi sa place quand un professeur de théâtre tente, en string, de séduire son élève, ou quand un homme branlé par deux pieds habiles s’exclame «j’espère que ça va durer une heure» avec en fond sonore «Joe le Taxi»… Car la musique est toujours là : partition lyrique, standard imparable au blues urbain aux textes humides («her raincoat was wet and also was she»…).
La morale chrétienne voudrait que sous l’emprise de la chair, on ne puisse pas plaire à Dieu… On en est moins sûr après deux heures passées à regarder «les anges» de Roy Stuart se donner entièrement au plaisir…